Des nouvelles dévastatrices nous sont arrivées des États-Unis hier, alors que la Cour Suprème a annulé le jugement Roe v. Wade qui datait de 1973. Il n’y a aucun doute que cette décision est une attaque aux femmes, aux autres personnes qui peuvent donner naissance et aux familles et a un impact dramatique sur la justice reproductive aux États-Unis.

« À titres de travailleurs et travailleuses de la santé, nous savons par expérience que les avortements ne vont pas s’arrêter. Ils vont continuer à se produire dans l’ombre parce qu’ils sont un soin de santé vital et nécessaire, c’est un service de santé de base. Les avortements vont simplement devenir plus dispendieuses, plus difficiles d’accès, et dans plusieurs cas moins sécuritaires. Les personnes qui ont de l’argent et des ressources vont continuer d’avoir accès à l’avortement sécuritaire, alors que celles qui ne peuvent pas trouver d’endoit sécuritaire, en clinique, pour se faire avorter vont tenter de trouver des moyens de le faire elles-mêmes. »

Les syndicalistes au Canada doivent reconnaître que la situation qui se produit aux États-Unis n’est pas la même au Canada, mais que les droits reproductifs revendiqués au fil des décennies ne doivent pas être pris pour acquis. Nous comprenons que les communautés ouvrières et marginalisées seront celles qui porteront le plus lourdement le fardeau de cette décision. De plus, nous ne sommes pas isolés des attaques coordonnées de la droite politique qui cherchent à contrôler la classe pauvre et ouvrière en enlevant leur pouvoir et autonomie corporelle.

Que pouvons nous faire, comme représentants et représentantes des travailleurs et comme syndicalistes, pour poursuivre la longue lutte pour la justice reproductive au Canada?

• Nous devons nous opposer à toute attaque sur la santé reproductive et nous devons manifester notre opposition à la détérioration systématiques des services de soins de santé publics.
• Nous devons dénoncer le gouvernement fédéral qui ne remplit pas ses engagements afin de fournir des soins de santé adéquats et accessibles en vertu du Canada Health Act.
• Nous devons faire pression sur les gouvernements provinciaux et améliorer l’accès à l’avortement, puisque plusieurs régions du Canada ne les offrent pas du tout.
• Nous devons comprendre la justice reproductive comme étant un enjeu qui reflète la réalité de femmes et de personnes multiples, dont varient l’âge, la race, l’orientation sexuelle, la classe, et plus.

Nous ne devons jamais reculer parce que nos droits ne sont jamais solides, ils sont seulement revendiqués et acquis au fil des ans.

C’est aussi pourquoi nous avons besoin de syndical social moderne qui se bat pour tous et toutes, avec tous et toutes.

En toute solidarité,

Lana

• vision