Déclaration de Lana Payne
Par Campagne Lana Payne
Entre le 3 et le 6 juin dernier, des allégations ont été portées contre moi au CEN critiquant ma gestion des activités du syndicat et ma campagne électorale.
Hier, le Conseil exécutif national s’est réuni pour discuter de ces allégations et les a rejetées.
La résolution adoptée a été envoyée aux sections locales. Voici la déclaration que j’ai partagée avec le Conseil avant le vote auquel je n’ai pas participé.
Depuis plusieurs semaines, mon intégrité est remise en question, mais surtout, l’intégrité du Conseil exécutif national est attaquée, y compris par certains membres du personnel de notre syndicat, dont des cadres supérieurs.
Lorsque nos institutions sont dénigrées comme elles l’ont été, nos membres perdent confiance dans ces forums démocratiques décisionnels. Ils perdent confiance en leur syndicat.
J’ai été trollée sur les réseaux sociaux par des membres du personnel de notre syndicat y compris par certains cadres supérieurs.
J’ai été critiquée pour ne pas avoir répondu aux commentaires de Facebook concernant des accusations, des allégations et des complots inventés de toutes pièces. Facebook, la maison des fausses nouvelles, n’est pas l’endroit pour s’engager dans un débat sérieux.
Pas une seule fois ces personnes ont décroché le téléphone, m’ont envoyé un e-mail ou m’ont envoyé un message texte avec une question sur ce sujet. Pas une fois.
Les tactiques utilisées sont les mêmes que nous dénonçons souvent en tant qu’organisation. Ce sont les tactiques utilisées lorsque la vérité n’a pas d’importance. Parce qu’ils ne voulaient pas réellement la vérité. La vérité n’a jamais été le but. Il est clair à ce stade-ci qu’il s’agissait d’une politique de la terre brûlée.
Au cours des derniers mois, j’ai tout entendu. J’ai entendu une histoire révisionniste des événements du début de cette année. Certaines des conclusions fallacieuses tirées étaient liées au fait que, fin février, mon mari a enregistré un nom de domaine Internet à mon nom. La rumeur a été que j’avais dès lors décidé de me présenter à la présidence d’Unifor. Cette conclusion n’est rien moins que ridicule. Et c’est complètement faux.
Nous avions de nombreuses raisons d’acheter un nom de domaine, mais ce n’était en aucun temps parce que j’envisageais de me présenter à la présidence d’Unifor en février. En fait, les discussions familiales internes portaient sur la question de savoir si je continuerais ou non dans le syndicat après le mois d’août.
Il se passait beaucoup de choses à cette époque. Je gérais une plainte contre le Président national. Deux candidats avaient déclaré leur intention de se présenter à la présidence. La rumeur était que quelqu’un pourrait se présenter contre moi comme secrétaire-trésorier. À ce moment-là, je me souviens que Shane Wark m’avait dit que ce serait une décision très imprudente de la part de quiconque. Comme je l’ai déjà dit au CEN, je n’ai décidé de me présenter à la présidence qu’en avril, soit exactement au moment où je l’ai annoncé.
J’ai décidé de me présenter parce que je m’inquiétais pour l’avenir de notre syndicat. Je suis encore plus préoccupée par l’avenir de notre syndicat aujourd’hui. Les condamnations publiques de la direction élue de notre syndicat par le personnel, la création d’un climat toxique et le manque de respect envers les organes décisionnels de notre syndicat ont été destructeurs.
Ce n’est pas une façon d’encourager qui que ce soit à se présenter aux élections dans notre syndicat ou de créer la culture de respect et de démocratie à laquelle nous aspirons.
Je sais que certaines personnes sont en colère et contrariées que j’aie décidé de me présenter à la présidence.
Mais je l’ai fait, et rien n’y changera. En tant que candidate, je continuerai à discuter avec les membres de la façon dont nous pouvons bâtir notre syndicat pour toutes et tous et avec toutes et tous. Nous devons toujours nous efforcer d’améliorer notre syndicat, et cela commence par reconnaître comment et où nous le pouvons.
Je crois que ça vaut la peine de se battre pour ce syndicat – comme je sais que vous le faites tous et toutes.
En fin de compte, ce sont nos membres qui décideront.
Je ne m’excuserai pas de vouloir un meilleur syndicat et de lutter pour qu’il se réalise. Je ne m’excuserai pas de croire qu’une meilleure solidarité est possible.
Et je ne m’excuserai certainement pas pour les actions que j’ai entreprises en tant que secrétaire-trésorière pendant cette crise. Nous ne sommes pas définis par ce que nous faisons lorsque les choses sont faciles, mais par ce que nous faisons lorsque les circonstances devant nous sont difficiles.
Je n’ai rien choisi de la situation qui m’a été présentée plus tôt cette année, mais en tant que plus haute dirigeante de ce syndicat, j’avais un seul travail. Il s’agissait de protéger le syndicat – et non certaines personnes ou pratiques du passées – le syndicat lui-même.
L’un des principes fondateurs de notre syndicat est la solidarité - un principe si important.
Voici comment nous le définissons dans nos principes fondateurs : « Unifor est plus qu’un rassemblement de membres individuels. Il est à l’image de nos relations, comment nous agissons et prenons soin de nous. Nous nous engageons à être solidaire les uns envers les autres.
Cela se reflète dans les expressions « confrère » et « consoeur », dans nos liens quotidiens de camaraderie et d’amitié, dans notre respect et notre soutien mutuels, dans nos gestes de collaboration et d’entraide et dans notre engagement à lutter contre le harcèlement.
Cette solidarité s’exprime aussi dans les expressions chères au mouvement syndical : « une attaque contre un est une attaque contre tous » et « ce que nous voulons pour nous, nous le voulons aussi pour les autres ». C’est ainsi que nous démontrons notre volonté et notre détermination à renforcer notre solidarité.
La solidarité – c’est ainsi que nous construisons notre syndicat ! C’est le seul moyen.
Merci.